REVISION PLU : Avis de la Direction Départementale des Territoires de Haute-Garonne.

Saint-Sauveur est une commune polarisante, aux portes de la métropole toulousaine, qui dispose de nombreux emplois sur son territoire, d’un parc de logements conséquent sur lequel un effort de diversification a été réalisé. La commune est donc attractive et a connu un développement important au cours des dernières années, avec pour conséquence, entre autres une consommation d’espace à hauteur de 11ha entre 2011 et 2020.

Dans le contexte du changement climatique, bien identifié par la commune, l’enjeu de cette procédure de révision sera d’engager Saint-Sauveur sur un modèle de développement qui concilie l’intensification urbaine avec la qualité des aménagements et du cadre de vie.
Par ailleurs, préalablement à cette procédure, la commune a organisé une large concertation citoyenne qui alimente et renforce les ambitions du futur PLU, ce qui est à saluer.


A ce stade de la procédure, les éléments (Diagnostic et PADD) appellent les observations suivantes :


1/Renforcer le centre-bourg
La commune dispose d’une enveloppe urbaine importante, peu dense par endroit, et dont les contours apparaissent globalement mal délimités.
Afin de répondre à l’objectif communal « d’une identité préservée grâce à un développement structuré et raisonné », il conviendra de tenir compte des pistes suivantes dans la construction du projet

conforter le bourg en tant qu’espace de mixité fonctionnelle : commerces, équipements, habitations… en y installant les nouveaux projets structurants. C’est un point stratégique bien identifié dans le futur PADD, mais il conviendra d’être vigilant sur une traduction cohérente dans les autres pièces règlementaires du PLU.
Conforter la trame et la qualité urbaine : les formes urbaines doivent être  adaptées à leur environnement (au sens large), des densités  plus importantes sont attendues dans les secteurs du centre-bourg par rapport aux hameaux et secteurs éloignés du centre
Conforter les mobilités douces, piétonnes et cyclables (CCF lauréate plan AVELO3) par la programmation d’opération contribuant à la qualité urbaine : voirie, stationnement, trottoir.
Offrir un cadre de vie apaisé et lisible : conservation d’espaces de nature en ville, mise en valeur des cours d’eau, encadrement qualitatif sur les nouvelles constructions (qualité du bâti, privilégier les clôtures végétalisées par rapport aux clôtures opaques…). Une OAP franges urbaines et paysage pourrait également permettre de mieux protéger les ENAF tout en valorisant le cadre de vie.

La poursuite de ces différents objectifs est un vecteur de consolidation de l’esprit village, permet de créer des lieux d’échanges et de rencontre.

2/Réaliser une étude de densification ambitieuse :
D’un point de vue méthodologique, il est attendu que cette étude permette de :

-1 Identifier le gisement brut
prendre en compte les espaces libres (dents creuses, divisions parcellaires), le parc de logements : vacants, age du bâti/vétusté… (tenir compte de l’âge bâti, des possibilités d’extension, de surélévation,de renouvellement urbain…)
Cette analyse doit être conduite, et présentée dans le rapport de présentation, avec précision par secteur.
De nombreux ENAF étant présent au sein de l’enveloppe urbaine de St-Sauveur, l’étude veillera à respecter leur vocation naturelle ou agricole, et à ne pas intégrer ces espaces dans l’étude. Le cas échéant, leur urbanisation éventuelle constituerait de la consommation d’espaces NAF.

-2 Définir une stratégie et fixer des objectifs
La collectivité doit définir une stratégie optimale de reconquête de ces espaces, en fonction des configurations qui ressortiront de la phase d’identification. Cette stratégie devra concourir à l’émergence de projets de qualité en lien avec la trame urbaine.
La mutabilité des espaces devra être priorisée lorsque cela sera possible.
A ce titre, la mise en place d’OAP « densification urbaine », ou d’un PAPAG (périmètre d’attente d’un projet global), sont, entre autres, des leviers que la commune est invitée à mobiliser dans le PLU.

Au final, la commune pourra fixer, par secteurs de projets, des objectifs chiffrés de production de logements.


3/ préserver les ENAF


Les ENAF doivent être considérés comme des espaces qui sont complémentaires aux tissus bâtis, et au profit des habitants.

La commune est invitée à s’inscrire dans le cadre de la sobriété foncière et viser une consommation d’espace très limitée dans l’attente de la territorialisation des objectifs par le SRADDET puis le SCOT.

Comme indiqué en séance, l’éventualité d’une extension de la zone Eurocentre sur le territoire de Saint-Sauveur engendrerait une consommation planifiée d’espace imputable à la commune en l’absence d’un PLUi. Le cas échéant, cela pourrait remettre en cause l’atteinte de l’objectif de modération de la consommation de l’espace auquel la commune doit se soumettre en application du code de l’urbanisme (L151-4 et 151-5 du code de l’urbanisme).


De façon générale sur les ENAF, la vigilance de la commune devra porter sur :
une protection des espaces à enjeux. Il est attendu de reprendre les éléments de la TVB du SCOT, et de prolonger la réflexion sur la qualité des corridors écologiques à savoir ceux à préserver, à renforcer ou à créer, afin de permettre un maillage pertinent du territoire et ainsi une fonctionnalité écologique effective. Une traduction par des zonages indicés Ntvb/Atvb (inconstructibles sur une bande de largeur de 50mètres en milieu rural (prescription 34 du SCoT).
l’utilisation de l’outil EBC (espace boisé classé ; L113-1 du code de l’urbanisme).
l’infiltration des eaux pluviales à la parcelle lorsque localement la nature du sol et du sous-sol le permettent.
A ce titre, la commune envisage, en parallèle de la révision du PLU, de délimiter une zone agricole protégée, ce qui serait une excellente chose pour une commune aussi dynamique que St Sauveur.

Enfin, il est indispensable de connaître l’état initial des sites pressentis pour le développement urbain afin d’éviter les sites présentant les plus forts enjeux de préservation.

4/ Le volet risques naturels

La commune est couverte par un plan de prévention des risques inondation PPri qui s’impose au PLU en cours de révision.
Les risques sismiques (très faible – Radon 1) et sécheresse sont également présents, et engendrent des contraintes sur les futures constructions. Pour ces 2 risques, il pourrait être utile d’indiquer les exigences en matière de construction dans la partie introductive du règlement écrit.

Téléphonie : Arrêt du cuivre et fin de l’ADSL

La fermeture du réseau cuivre

Le réseau historique a d’abord permis d’apporter aux français le téléphone fixe, le fax, la télématique avec le minitel, puis ensuite internet (ADSL, SDSL, VDSL) et la télévision partout dans l’Hexagone. Le déploiement de la fibre optique sur tout le territoire, priorisé par le gouvernement à travers le Plan France Très Haut Débit, et  l’accélération de l’adoption de la fibre par les français depuis la crise sanitaire, ont rendu l’arrêt du réseau historique (téléphone fixe et internet sur xDSL) d’Orange possible. La fermeture du cuivre est un projet opéré par le gestionnaire de la boucle locale en cuivre (Orange). Il concerne tous les opérateurs commerciaux (y compris Orange) et devrait aboutir à horizon 2030. Pour en savoir plus –>

L’essentiel à savoir pour les Maires sur la fermeture du reseau cuivre

Orange – Mémento Maire

Guide pour les Maires

Orange – Guide Maires

Zone d’accélération des énergies renouvelables

Etat des lieux des ZAER et actualité réglementaire

Webinaire du 9 juillet 2024

Webinaire Energie renouvelable DDT 31

Questions fréquemment posées

Bewbinaire ZAER FAQ

Un pôle d’échanges multimodal (PEM) à Castelnau d’Estretefonds

La notion de pôle d’échanges multimodal (PEM) fait désormais partie du lexique des acteurs de la mobilité : elle est utilisée pour désigner un bâtiment et un espace urbain, son concept renvoyant à des réalités, à des fonctions et à des pratiques diverses. Dans les villes du Sud, les PEM peuvent se matérialiser par des gares ferroviaires, des stations de métro, des gares routières urbaines, ou de simples points d’arrêts connectés à d’autres réseaux de transport, parfois informels.

Source : Agence Française de développement

Une réflexion collective

Depuis plusieurs mois, la commune de Castelnau d’Estrètefonds, la communauté de communes du Frontonnais, la région Occitanie, l’Etat et l’ensemble des partenaires intéressé par le sujet œuvrent pour la réalisation d’un Pôle d’Echange Multimodal. Un défi pour notre commune voisine, centralité sectorielle du SCoT Nord Toulousain qui doit réfléchir au delà des horizons habituels de nos PLU.

Projet d’autoconsommation collective

L’autoconsommation (qu’elle soit individuelle ou collective) est un nouvel usage en pleine
croissance, qui consiste à consommer tout ou partie de l’énergie que l’on produit.

Pour en savoir plus –>

PRINCIPALES VALEURS AJOUTEES DE L’AUTOCONSOMMATION

+Economie sur facture d’énergie
+Choix consommateur final
+Transition énergétique territoire

Aménagement : la trame arc-en-ciel à la rescousse de la biodiversité 

L’AUAT propose et illustre une approche de la trame verte et bleue élargie à d’autres continuités écologiques que celles sur les espaces terrestres et aquatiques. Avec la trame « arc-en-ciel », les acteurs de l’aménagement disposent de nouveaux éléments pour mieux préserver la biodiversité. 

Essentielles à la faune et à la flore, les continuités écologiques se composent de réservoirs de biodiversité (des espaces favorables à l’alimentation, au repos ou encore à la reproduction). Ceux-ci sont reliés par des corridors écologiques. Le déplacement des espèces et leur survie dépendent donc de ces espaces naturels. 

Pour en savoir plus —>

La démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises)

La démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) appliquée aux collectivités territoriales, parfois appelée Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO), est une approche visant à intégrer les enjeux du développement durable dans la gestion et les activités de la collectivité.

La RSE pour une collectivité territoriale consiste à prendre en compte les impacts économiques, sociaux et environnementaux de ses activités pour adopter les meilleures pratiques possibles et contribuer au développement durable.

Les collectivités territoriales sont à un niveau idéal pour (re)penser nos actions en faveur de la transition écologique et solidaire. L’Agenda 2030 de la France nous fournit un outil clé pour enrichir nos réflexions et structurer de nouvelles démarches.

Objectifs

  • Améliorer la performance globale de la collectivité
  • Répondre aux attentes des parties prenantes
  • Contribuer au développement durable du territoire
  • Renforcer la légitimité et l’exemplarité de l’action publique

Principaux domaines d’action

  • a) Gouvernance :
    • Transparence et éthique
    • Participation citoyenne
    • Gestion responsable des finances publiques
  • b) Social :
    • Égalité professionnelle et diversité
    • Qualité de vie au travail des agents
    • Insertion et cohésion sociale sur le territoire
  • c) Environnemental :
    • Réduction de l’empreinte écologique
    • Préservation de la biodiversité
    • Transition énergétique
  • d) Économique :
    • Achats responsables
    • Soutien à l’économie locale et à l’innovation
    • Développement de l’économie sociale et solidaire

Méthodologie de mise en œuvre

  • Diagnostic initial : état des lieux des pratiques existantes
  • Définition d’une stratégie RSE et d’objectifs
  • Élaboration d’un plan d’actions
  • Mise en œuvre des actions
  • Évaluation et reporting

Outils et référentiels

  • Norme ISO 26000 sur la responsabilité sociétale
  • Agenda 2030 et Objectifs de Développement Durable (ODD)
  • Référentiels spécifiques aux collectivités (ex : AFAQ 26000 Collectivités)

Avantages pour la collectivité

  • Amélioration de l’image et de la réputation
  • Optimisation des ressources et réduction des coûts
  • Renforcement de l’attractivité du territoire
  • Mobilisation des agents autour d’un projet fédérateur

Qu’est-ce-qu’un SCoT ?

Le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) est l’outil de conception et de mise en œuvre d’une planification stratégique communale, intercommunale et territoriale :

  • A l’échelle d’un large bassin de vie 
  • A long terme (environ 20 ans) 
  • Dans le cadre d’un Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD)
  • Destiné à servir de cadre de référence pour assurer la cohérence des différentes politiques sectorielles

Zone d’agriculture protégée

La ZAP permet :

La ZAP est une servitude d’utilité publique instituée par arrêté préfectoral qui permet de garantir la vocation agricole d’un espace à long terme.

Avec pour objectifs :

protéger des espaces agricoles menacés par l’étalement urbain et la rétention

  • foncière et pérenniser ainsi l’activité agricole.
  • préserver des « zones agricoles présentant un intérêt général en raison de la qualité des productions ou de leur situation géographique« .

Qui décide de la création de la ZAP ?

Le préfet, ou une ou plusieurs communes, ou un EPCI en charge du SCoT

Sont associés à la création de la ZAP :

  • -la Chambre d’agriculture,
  • -la CDOA (Commission Départementale d’Orientation Agricole),
  • -l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine) si le périmètre est en zone AOC.

Entre Hers et Girou, Saint-Sauveur, anciennement dite "Orzalis" est une des portes de notre monde rural vers la grande métropole toulousaine.